On le constate tous les jours, l’acte I de l’école inclusive est une catastrophe pour tous : pour les élèves qu’ils soient porteurs de handicap ou non, pour les personnels qui ne savent comment gérer les situations et voient leurs conditions de travail se dégrader à vitesse grand V, pour les parents qui sont désespérés. Le bilan de cette politique d’inclusion systématique, c’est la liquidation de l’enseignement spécialisé, le maintien des AESH sous le seuil de pauvreté, et l’absence de réponse apportée par l’institution aux difficultés énormes rencontrées.
Pourtant, dans le cadre de la Conférence Nationale du Handicap 2023 et de l’acte 2 de l’école inclusive, le président Macron, tournant le dos aux revendications, annonce vouloir accélérer la destruction de l’enseignement spécialisé.
Pour le président et son ministre Ndiaye, la hausse du nombre d’AESH « ne peut pas être la seule réponse aux besoins des élèves à besoins particuliers. » Ce qu’il faut comprendre, c’est que les PIAL, qui devaient permettre de gérer à moindre coût l’inclusion, ne sont plus jugés suffisants. La nouvelle étape c’est la scolarisation de tous les élèves quel que soit leur handicap dans les classes ordinaires, sans accompagnement humain et sans l’intervention des enseignants spécialisés.
Le président Macron annonce la fin des AESH et AED
« Les fonctions des AESH et des assistants d’éducation seront progressivement réformées et regroupées pour créer un métier d’accompagnant à la réussite éducative. »
Balayant d’un revers de main les revendications : « Un vrai statut, un vrai salaire, un temps plein pour 24h », Macron envisage de changer les missions des AESH, de les faire travailler plus longtemps (35h au SMIC) en leur faisant prendre la place des AED. Quel mépris pour les missions
aujourd’hui effectuées par les AED et les AESH qui ne sont pas interchangeables ! En outre cette mesure prépare la suppression de milliers de postes !
Utiliser le « PACTE », pour pallier la disparition des AESH !
« Pour permettre un plein accompagnement dans les classes », Macron et Ndiaye envisagent la création d’une mission d’enseignant référent handicap dans chaque circonscription pour le primaire et chaque établissement secondaire dont le but sera de faire passer la pilule aux collègues et de leur expliquer comment se passer des AESH.
C’est la touche finale au démantèlement de l’enseignement spécialisé et des structures spécialisées et adaptées. Au moment où les postes de RASED sont supprimés dans toutes les académies, où les IA-DASEN refusent toute création de poste spécialisé, alors que les départs en
formation CAPPEI sont exsangues, le ministre Ndiaye parie sur une formation pour tous les enseignants et sur la transformation des personnels de l’enseignement spécialisé en « personnels ressources » chargés de faire la messe à leurs collègues.
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