Les résultats du concours de psychologue de l’Education nationale spécialité éducation, développement et apprentissages (PsyEN EDA), ont été publiés.
L’équivalent d’une année blanche sur 4 ans !
Comme chaque année, depuis 2021, les places au concours externe ne seront pas pourvues dans leur totalité : 81 admis pour 120 places au concours externe, 20 admis pour 22 places au concours interne, 5 admis pour 5 places au 3ème concours. Cela correspond donc à 41 places non pourvues pour la rentrée 2025 et, sur 4 ans, cela représente 166 PsyEN EDA en moins dans les départements, soit l’équivalent du nombre total d’une session annuelle du concours des PsyEN EDA ! C’est donc une année en moins de recrutement de PsyEN EDA sur 4 ans !
Une dégradation des conditions de travail amplifiée
Ce manque de recrutement au concours aura un impact important sur les conditions de travail des PsyEN EDA dans les départements, mais aussi sur tous les personnels, dont le nombre d’élèves à suivre va augmenter irrémédiablement. Avec la mise en place de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, les situations nécessitant l’intervention des PsyEN sont exponentielles.
Les PsyEN EDA ne peuvent plus répondre à toutes les demandes et ont des secteurs de plus en plus importants à gérer, voire se voient imposer d’intervenir sur les secteurs restés vacants avec des prises en charge d’élèves au pied levé et sans suivi des situations !
Pour seule réponse à cette situation : la création d’un conseiller technique PsyEN !
Dans le même temps, dans le cadre des assises de la santé scolaire, le ministère envisage la création d’un pôle de santé et de bien-être dans chaque département (regroupant assistants sociaux, médecins et infirmiers scolaires) ainsi que la création d’un poste de conseiller technique (CT) psychologue en santé mentale comme seule réponse aux problèmes rencontrés sur le terrain !
Lors des Assises de la santé scolaire, la ministre Borne a annoncé la création de 100 postes CT PsyEN en santé mentale, postes vendus comme des évolutions de carrière au titre de l’attractivité du métier. Ce sont donc 100 PsyEN en moins sur le terrain à la rentrée prochaine !
Pour le SNUDI-FO, les psychologues de l’Éducation nationale (PsyEN) n’ont pas besoin de la création d’un poste de conseiller technique pour plusieurs raisons :
- ils perdraient leur autonomie et leur liberté dans leur pratique professionnelle avec cette centralisation des décisions ;
- ils seraient déconnectés du terrain avec des recommandations ou des directives inadaptées aux contextes locaux ;
- ils subiraient une surveillance et un contrôle accru, créant un climat de méfiance ou de pression parmi eux ;
- leur expertise serait dévalorisée ;
- l’ajout d’un niveau hiérarchique supplémentaire va complexifier les processus décisionnels et ralentir la mise en œuvre des interventions.
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