Concours et formation des enseignants : un projet inacceptable !

Dans son discours du 5 avril, le président de la République a annoncé la mise en place d’« écoles normales du XXIe siècle ». Rien de plus trompeur que cette formule publicitaire, qui cache en réalité la poursuite de la destruction de la formation disciplinaire des enseignants et des concours eux-mêmes.

Le projet qui circule de manière officieuse depuis quelque temps rompt certes avec la réforme Blanquer de 2021, qui a aggravé une « masterisation » dont on connaît les conséquences : étudiants se détournant massivement de la profession enseignante, baisse accélérée du nombre de candidats aux concours, baisse du nombre de titularisations et contractualisation accrue des nouveaux enseignants. Il ne rompt cependant pas avec la volonté de liquider et la formation des enseignants et les concours eux-mêmes.

« Masterisation » maintenue !
S’il prévoit de placer le concours à Bac+3, le projet maintient la « masterisation » de la formation des enseignants. Issue de la réforme de 2008-2009, la masterisation avait été contestée par toutes les AG qui s’étaient tenues alors. C’est le maintien d’une titularisation conditionnée à l’obtention du master.

C’est le maintien d’un véritable parcours du combattant pour les apprentis enseignants, avec des exigences multiples venues de toute part : mémoire de recherche, mémoire professionnel, rapports de stages, etc. La FNEC FP-FO maintient sa revendication d’abrogation.

Des « fonctionnaires » lauréats de concours à 900 € par mois !
Alors que le projet officieux comme le discours du président Macron évoquaient une rémunération minimaliste à 1400 € en 1e année de master, l’annonce officielle est en définitive celle d’une rémunération à 900 € à temps plein ! S’agit-il encore de fonctionnaires sous statut recrutés par concours ?

Programmation de l’assèchement du vivier de candidats au concours de professeur des écoles
Le projet prévoit que les étudiants qui suivraient des licences « PPPE » (parcours préparatoire au professorat des écoles) et obtiendraient de surcroît des certificats complémentaires délivrés directement par le M.E.N. soient dispensés du passage des épreuves d’admissibilité (« l’écrit »). C’est une baisse aggravée des exigences dans le recrutement des maîtres et l’instauration officielle de l’inégalité d’accès au concours. Plus encore, un quota de dispensés est même fixé : 80 % ! Les étudiants seraient ainsi contraints d’être inscrits dès Bac+1 en licence PPPE, donc de choisir cette orientation dès la terminale (sans certitude au demeurant de l’avoir, Parcoursup oblige). Est ainsi en réalité programmée la réduction programmée du vivier des candidats au concours de PE.

Lire l’intégralité de notre communiqué :

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